Foum Gileyta (Mauritanie) – Les habitants de Foum Gileyta expriment leur profonde inquiétude face à un contrat gouvernemental prévoyant l’exploitation des terres autour du barrage de Foum Gileyta pour la culture de canne à sucre. Des représentants du ministère compétent et des autorités locales se sont rendus sur place pour annoncer que l’accord avait déjà été signé, sans concertation avec la population.
Des terres et un canal vitaux pour l’agriculture locale
Le barrage de Foum Gileyta alimente un canal d’irrigation qui permet depuis des années la culture de riz, légumes et fruits.
Les familles installées le long de ce canal dépendent de ces terres pour leur subsistance et leurs revenus, et considèrent que ces parcelles représentent un patrimoine agricole unique.
« Ces champs irrigués peuvent nourrir notre communauté et contribuer significativement à l’autosuffisance alimentaire régionale si l’on nous soutient », explique un agriculteur.
Refus de l’expropriation et appel à un soutien agricole
La population rejette tout projet qui entraînerait la perte de leurs terres vivrières, tout en soulignant le potentiel productif de la région.
« Nous disons non au projet de canne à sucre, mais nous sommes prêts à développer notre agriculture avec l’aide de l’État et des partenaires techniques », précise un porte-parole.
Une opportunité pour la Mauritanie
Les habitants de Foum Gileyta proposent que le barrage et le canal soient utilisés pour renforcer la production vivrière locale plutôt que pour des cultures industrielles non adaptées aux besoins des familles. Selon eux, un soutien technique et logistique pourrait permettre d’augmenter la production de riz, légumes et fruits, assurant à la fois la sécurité alimentaire et la préservation des droits fonciers.
Sow Ibrahima